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Fils d’un instituteur de campagne,
Anatole Le Braz (Braz = Grand en Breton) est né en 1859 à St Servais
(22), au pied des Monts d’Arrée…Enfant de la Haute Bretagne, il
dira d’ailleurs plus tard de lui-même qu’il est « le fils des
Monts adopté par la mer ». Il passe donc son enfance à Ploumilliau.
Il est ensuite interne au lycée de St Brieuc, qui porte aujourd’hui
son nom. |
A chaque vacance, il retrouve le contact
avec sa campagne du Tregor Breton, où il a puisé la majeure partie de
ses inspirations et où il retrouvait sa langue préférée : le breton.
Puis, il monte à Paris pour y faire une licence de lettres. Boursier
d’Agrégation ; il sera contraint d’interrompre ses études pour raisons
de santé.
Il devient professeur de philosophie au collège d’Etampes. Puis deux
ans après il retrouve ses racines, étant muté en tant que professeur
de lettres au lycée de Quimper. Il devient l’assistant de François Luzel,
folkloriste breton s’appliquant à la collecte de chansons, de contes
et du théâtre populaire en Bretagne. De cette rencontre naîtront son
orientation littéraire et sa vocation.
De 1901 à 1924, il est nommé Maître
de Conférences à la faculté de Rennes. Il porte toute son attention
sur deux travaux : la Bretagne et le Romantisme et, son sujet
de thèse en 1904, le théâtre celtique. Il est également envoyé
en missions en Suisse et aux Etats-Unis. Là-bas, il s’évertuera
à défendre la cause de la France pendant la première guerre
mondiale, de 1914 à 1919 en tant que Conférencier de l’Alliance
Française. Il y obtint un grand succès. |
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A l’âge de la retraite, il abandonne
sa pension pour créer trois bourses destinées aux enfants pauvres.
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Les fatigues de sa vie dédiée
aux légendes et à la défense de ses croyances, venant après
de nombreux deuils tragiques seront à l’origine de sa mort prématurée.
Il s’éteint en 1926, à l’âge de 67 ans, à Menton. Il repose
désormais à Tréguier, dans le jardin du poète. Poète, romancier,
conteur et conférencier, celui que certains de ses contemporains
nomment l’ «Enchanteur» a su laisser la parole aux « grandes
voix éternelles du vent, de la mer, de la forêt et de la légende». |
Il a publié :
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plusieurs essais sur le théâtre celte, |
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un mystère breton (Cognomerus et St Typhine) |
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plusieurs recueils de poèmes, |
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beaucoup de romans de 1897 à 1906 : |
«Les Bretons, on les croit figés dans leurs routines et leurs traditions.
Mais laissez s’évaporer leur foi religieuse et croyez moi, ce serait
non seulement des républicains mais aussi des révolutionnaires.»
« Parce que j’aime les légendes, on en fait courir un peu trop sur moi
»
Anatole Le Braz, sa vie, son œuvre
Joseph Jigourel (Liv’ Editions 20€) |
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Anatole Le Braz et la légende de la mort
Dominique Besançon (Terre de Brume 20€) |
Au-delà de la Légende… « Anatole Le Braz »
Yann-Ber Piriou (21,19€) |
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