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La forêt de Huelgoat, située au cœur
des Monts d’Arrée dans le Finistère, tient son nom de deux mots
bretons : « uhel » et « koat » qui signifient respectivement « haut
» et « bois ou forêt » et a donné son nom à la commune du même nom.
C’est une forêt de 600 hectares composée de feuillus (chênes, hêtres)
au relief accidenté, parsemée de rivières et ruisseaux et jonchée
de blocs de roche granitiques ressemblants à de gigantesques galets.
Ce haut lieu de l’imaginaire breton réunit plusieurs lieux à connotation
légendaire et d’une grande beauté :
• La roche tremblante
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C’est probablement un des « cailloux » les plus célèbres de Bretagne.
Cette énorme pierre qui pèse plus de 100 tonnes fait partie de ce que
l’on appelle des « rouler ». Pour les druides de l’Antiquité, ces pierres
représentaient la puissance de Dieu et de l’équilibre universel. Le succès
de cette roche vient du fait qu’il serait uniquement possible de la faire
bouger de quelques millimètres d’une simple poussée du dos à un endroit
bien précis.
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• Le chaos
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La rivière qui traverse la forêt semble, à un certain endroit, avoir été
la cible d’un bombardement de blocs de pierre arrondis. Selon la légende,
l’auteur de ce bombardement ne serait autre que Gargantua, le géant imaginé
par Rabelais. Le géant aurait été mécontent de l’accueil que les habitants
de Huelgoat lui eurent fait. Il se serait alors vengé en jetant ces énormes
pierres.
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• La grotte du diable
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Cette grotte, située près du chaos et accessible à l’aide d’une mince
échelle serait le passage obligé pour la route de l’enfer. Celle-ci est
parsemée de 99 auberges. Celui qui parviendra au bout de la route sans
être ivre (ce qui est rendu difficile par les femmes proposant à boire
à l’entrée de chaque auberge) aura la vie sauve et pourra refaire le chemin
en sens inverse. Dans le cas contraire, on lui fera boire un infect mélange
de sang de couleuvre et de crapaud. Le diable prendra alors possession
de son corps. Une autre histoire, plus plausible, raconte que pendant
la Révolution Française, un paysan du coin était poursuivi dans la forêt
par des chouans. Il alla se réfugier dans la grotte muni de sa fourche
et coiffé de deux plumes rouges. A cette vue, ces poursuivants le prirent
pour le diable et donnèrent ainsi son nom à la grotte.
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• Le ménage de la vierge
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La manière dont sont disposés les rochers ainsi que leurs formes à cet
endroit font penser (il faut pour cela être pourvu d’une bonne imagination)
à un lit, un chaudron, une marmite, une armoire,… Ces objets auraient
appartenu à la vierge et ce lieu serait sa maison.
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• Le gouffre
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C’est ici que les amants éconduits par Dahut, fille de Gradlon et de la
ville d’Ys, étaient jetés après avoir été étranglés selon les ordres de
la belle.
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• La grotte d’Artus
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Cette grotte fut le refuge du roi Arthur (Artus), grande figure des chevaliers
de la table ronde.
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• La mare aux sangliers
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Selon les avis, la mare aux sangliers doit son nom aux animaux qui venaient
s’y désaltérer lorsqu’ils étaient encore nombreux dans la forêt. On peut
aussi y voir l’explication selon laquelle les rochers ressemblent à des
têtes de sangliers, une fois encore en y regardant à deux fois.
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• Le camp d’Artus
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Ce camp est le plus ancien camp fortifié d’Europe et était même une ville
au IIème siècle. Les structures de cet oppidum gaulois furent mises en
évidence par Sir Mortimer Wheeler lorsqu’il vint y faire des fouilles
en 1938. Le rempart principal est de type « murus gallico ».
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• La mine
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La mine de plomb argentifère fut exploitée jusqu’en 1934. Au XVIIIème
siècle, elle employait 1600 personnes et on en sortait 600 à 700 tonnes
de plomb par an.
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• Le pont rouge
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Ce pont surplombe la rivière d’argent.
On nomme cette rivière ainsi à cause du plomb à haute teneur en argent,
exploité dans la mine voisine.
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• Le champignon
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Il ne fut pas très difficile de donner un nom à ce gros bloc de granit
pesant environ 200 tonnes. Sa forme est il est vrai assez étonnante et
reconnaissable.
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• La mare aux fées
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Il parait que lorsque la lune se reflète
dans cette mare, on peut y apercevoir des fées s’y baignant et peignant
leurs longues chevelures blondes. Attention cependant, car quiconque
cherchera à les regarder sera attiré vers le fond et noyé. Tout
cela pour la bonne raison qu’une fée y fut jetée après avoir été
accusée de s’être trop rapprochée de jeunes hommes qui passaient
par là.
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Voici une petite idée de parcours, retrouvée
dans une vieille page du Ouest France...
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